"Œil pour œil, dent pour dent" m'a toujours dit Maman.
Tout ce que j'ai entre les mains...Toutes ces bombes dont il me suffirait d'allumer la mèche, sans mentir, sans rien inventer et qui dévasteraient plus d'une vie. Dont celles d'une famille que j'aime de tout mon cœur et ça, je m'y refuse. Jamais, c'est exclu, je ne m'abaisserai jamais à son niveau.
Et pourtant, dans les faits...Je pourrais. Je pourrais la détruire elle, qui n'a de cesse que de me mettre plus bas que terre. De jouer avec mes faiblesses, mes secrets les plus intimes, mes hontes les plus inavouées, toute ces choses que j'ai décidé un jour de mettre entre ses mains, qui n'appartiennent qu'à moi et qu'aujourd'hui elle retourne contre moi, hors contexte, à sa sauce et sans aucun scrupule. "Comment pourrais-je te faire confiance si toi, tu m'accordes pas la tienne". Belle erreur d'y a avoir cru. Avec le recul, la pire de toutes et pourtant Dieu sait que j'en ai déjà un bon nombre à mon actif.
Trois ans -ou devrais-je dire huit, si l'on reprend les choses au point de départ- ne lui auront pas suffit. A croire que son bien-être dépend, avec ou sans moi sentimentalement à ses côtés, de mon achèvement. A croire que la perspective de me voir me relever, m'apaiser, me reconstruire sans elle ne lui est pas supportable. Et pourtant. La vérité, même si elle fait mal, c'est que sans elle, je (re)vis.
D'ailleurs, "on survit à tout" et il en va du respect de moi-même de lui survivre à elle, à sa folie qui lui est propre ainsi qu'à sa perfidie, ses attaques, ses menaces, ses accusations mensongères, ses mesquineries, son mépris...Bref, à ses innombrables conflits intérieurs qu'elle n'a jamais cessé d'attribuer à Autrui et en particulier à celle qui partageait sa vie. Moi.
Et cette rivalité, cette jalousie qu'elle n'a jamais eu de cesse de mettre entre nous. A croire que je n'avais pas le droit d'avoir tout ce qu'elle n'a jamais eu la chance de connaitre: des parents présents, qui m'aiment et que j'aime de tout mon cœur, qui sont ma force et ma fierté. Avoir fait des études et en recommencer d'autres à 28 ans. Avoir certes peu d'amis, mais des amis loyaux et authentiques.
Peut-être aurais-je du lui demander pardon de ne pas être née sous la même étoile?
Mes instants de bonheur ne lui ont jamais procuré aucune joie. J'aurais du ouvrir les yeux à ce moment-là. Aujourd'hui, je ne sais même plus à qui j'en veux le plus. A elle, pour sa méchanceté sans limite ou à moi, de ne m'être jamais accordé ce respect auquel j'avais droit. Quel temps perdu...
Ce 12 juin, date qu'elle a sacralisée, n'est pas arrivé par hasard, même si je n'accuse personne. Et pourtant, je me souviendrai toujours de "l’élément déclencheur". Ces phrases assassines, la violence de M. (son frère), la vue de ce verre brisé à terre et de mon chat qui, a tout moment aurait pu se blesser, le voir s'en sortir aussi facilement malgré les trahisons envers "sa sœur qu'il aime tant" et dont il m'a rendue complice à mon insu, malgré son omniprésence physique, morale, malgré sa langue dans ma bouche, malgré bien des choses que personne ne l'a jamais empêché de faire.
Pourtant, quand j'écoute "cette petite voix dans mon cœur", je dois bien reconnaître que j'ai toujours su que cette relation était vouée à l'échec. J'ai toujours eu conscience de qui était V., de ses forces (utilisées la plupart du temps à mauvais hessien) et de ses faiblesses, faiblesses qu'elle ne s'avouera jamais vraiment...Même si pourtant, de rares fois, elle en a eu conscience.
Je me souviens d'une fois où, comme à l'habitude, cela faisait des jours qu'elle ruminait de mauvaises pensées, des pensées qui viraient presque vers la paranoïa ou, tout du moins, vers une certaine forme de syndrome de persécution, tant elle était persuadée que je pensais, disais ou faisais des choses contre elle, dans le but de lui nuire. Je ne m'étais encore jamais sentie aussi impuissante face à ses paroles tellement virulentes, tellement injustes, à ses accusations, à ce regard si noir qu'elle me lançait, qui me tuait, et dans lequel je pouvais y lire tout le contraire de l'Amour, que j'ai tout simplement craqué. Je me suis enfermée dans la salle de bain, accroupie contre la baignoire j'ai pleuré, pleuré, pleuré, toutes ces larmes que je contenais en moi depuis si longtemps, je n'ai plus su les retenir. J'étais à terre, dans tous les sens du terme.
Elle est entrée dans la salle de bain quelques instants plus tard, j'ai sursauté. Elle s'est assise à côté de moi, m'a prise dans ses bras et m'a dit qu'elle ne pouvait plus continuer à me faire vivre ça...J'ai craqué trois fois plus et j'ai pleuré, pleuré, pleuré...ce poids s'envolait, et en même temps, je savais qu'il reviendrait très vite me clouer les ailes d'avantage...Pourtant, sur le moment, j'y ai cru. Enfin, avec le recul, je pense que j'ai surtout voulu y croire.
Des exemples tels que celui-ci, j'en ai des tas, je pense que je pourrais écrire une thèse à ce sujet. Mais à quoi bon? Je sais ce qu'il y a à savoir et ce n'est pas ça qui me pèse.
Ce qui me pèse, ce sont tout ces mensonges, toute cette mesquineries et depuis peu, toutes ces menaces physiques, morales qui en découlent. Passer des semaines, des mois à héberger ce frangin irresponsable, irrespectueux, menteur et manipulateur, l'aider, aider cette "Jolie-Maman" qui a sans doute tout appris à sa fille en matière de manipulation, aider mon "âme-sœur" tellement désespérée face aux situations des membres de sa famille. Et du jour au lendemain, n'être plus rien. Ou plutôt, devenir aux yeux de ces gens, l'ennemi public numéro 1.
Quand on dit que le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre, c'est vrai. Sur six, la seule fleur qui a su éclore ailleurs, c'est L.H. La seule qui a compris qu'en restant entourée de ces "gens-là", rien de bon ne lui arriverait jamais. La seule qui, aujourd'hui, peut être fière du chemin qu'elle a parcouru, fière de ses trois merveilleux enfants, de son p'tit mari en or et de ce p'tit chien dans les yeux duquel on peut y voir toute la reconnaissance de faire partie de cette petite famille.
Au fond de moi, j'ai toujours su qu'elle avait eu raison de tout plaquer et de tourner le dos à cette famille dont les membres se tirent inlassablement les uns et les autres vers le bas. D'ailleurs, contrairement à V., elle ne m'a jamais intimidée. Néanmoins, elle m'a toujours inspiré un profond respect. Et j'ai toujours su qu'il fallait que je fuis et que je tourne cette page, ou plutôt ce roman qui n'aura eu pour unique et seul effet qu'une destruction physiquement et morale lente, insidieuse mais pourtant belle et bien réelle.
"Tu es bien trop sûre de toi"
"Tu n'es qu'une menteuse, je sais très bien ce que tu penses et ce que tu racontes aux autres"
"Tu ne trouves pas belle, mais à moi tu me plais, ça devrait compter pour 100%"
"Tu as un problème neurologique tu sais, tu oublies tout ce que je te dis"
"Vas-y, prends un cutter et ouvre-toi les veines comme ce 12 juin 2013"
"J'avais mon doigt dans ton bras, tu m'as traumatisée à vie"
"Tu n'es qu'une folle, tout le monde me le dit"
"Regarde tous les kilos que j'ai perdu à cause du mal que tu me fais"
"Tu ne mérites pas mon amour, pourtant je serai toujours là"
"Tu ne te rends pas compte de tout ce que j'ai accepté, de tout ce que j'ai fait pour toi"
"Je ne te crois pas. Mais je ne crois pas M. (mon frère) non plus. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je sais comment tu es et ce dont tu es capable."
"Tu as essayé de tuer Horus. - Tu l'as tué"
"Tu veux que je lui dise, moi, à ta mère, tout ce que tu m'as dit? Dommage qu'il soit mort, tu pourrais t'en prendre une de 30cm".
"Tu m'as promis qu'on serait heureuses et on ne l'est pas. C'est ta faute, je n'aurais jamais du te croire."
"D'ailleurs, je te le dis dans les yeux, je n'ai pas confiance en toi. Mais au moins, je l'assume"
"Tu es abîmée, physiquement, psychologiquement"
"Peut-être qu'un jour, si tu me le prouves suffisamment, je te dirai que je t'aime"
"Tu ne m'as jamais aimée, tu me dégoûtes, tu n'es qu'une mythomane, une manipulatrice, une schyzo, une folle"
"Je sais tout sur toi, j'ai des preuves, tu feras moins ta grande très prochainement"
Et j'en passe...Le pire, je crois, restera le jour où elle m'a craché dessus. Le sentiment que cela procure me reste encore indescriptible.
Toujours les mêmes schémas, toujours les mêmes histoires qui se répètent, inlassablement, ne modifiant que leurs acteurs.
Aujourd'hui, c'est à mon tour. Parfois je me dis que tout ça ne finira jamais, que j'y donne du crédit ou non. La riposte, l'ignorance, l'indifférence, rien ne fonctionne. Parfois je me dis que me libérer physiquement de V., c'est m'être enfermée dans une prison dorée dont elle a toujours les clefs malgré que j'en change la serrure. Quoique je fasse (ou pas), quoique je dise (ou pas), elle continuer à essayer de maintenir cette emprise qu'elle avait sur moi. Elle refuse de comprendre que je ne serai plus sa victime et qu'elle, elle ne sera jamais la mienne.
La vérité, si je me l'avoue, c'est que cela fait des mois, pour ne pas dire des années que je ne l'aime plus. L'ai-je seulement aimée un jour ou ai-je voulu la sauver, parce que ses meurtrissures se rapprochent des miennes, parce que je n'ai pas le courage d'affronter mes propres démons alors j'ai choisis délibérément (ou non) d'affronter les siens.
Aujourd'hui, plus que de le savoir, j'en ai conscience. Je comprends "pourquoi", je comprends "comment" et j'entrevois cette vie et cet avenir qui me tendent les bras et vers lesquels je n'ai qu'un pas à faire.
Je veux le faire et je le ferai. D'ailleurs, je pense qu'en fin de compte, la seule détentrice de la clé de cette cage dans laquelle je me suis laissée enfermée, c'est moi. D'ailleurs...je crois que la cage est ouverte et qu'il ne me reste plus qu'à m'envoler.
Et m'envoler, c'est précisément ce que je veux.
M'envoler près d'Elle, savourer ce petit bonheur tout simple qu'elle m'offre à chacune de mes visites.
Apprécier son sourire, son rire, ses beaux yeux qui me regardent et dans lesquels je me sens belle.
Apprécier sa main dans la mienne, et cette envie de ne jamais la lâcher.
Essayer de me frayer une petite place dans sa vie, déjà bien remplie, sans abîmer quoique ce soit.
Lui offrir une place dans la mienne.
Oser lui dire que j'ai peur, peur de plein de choses mais que quand je lui dis que je l'aime, je mesure parfaitement le poids de mes mots, que je ne les galvaude pas.
Oser lui faire part de ces peurs.
Oser lui dire qu'à ses côtés je me sens heureuse.
Oser lui dire qu'elle est celle que j'attendais.
Oser lui parler de cet avenir pas si lointain et surtout oser lui dire que j'aimerais qu'elle y ait sa place.
L'aimer, la protéger, prendre soin d'elle.
Lui dire qu'à ses côtés, j'ai envie d'avancer, lui dire que le meilleur reste à venir.
Accepter de laisser mon cœur s'ouvrir à ce p'tit bonhomme au sourire capon et aux yeux rieurs.
Ne plus avoir peur de m'attacher à lui.
Juste, vivre, aimer et savourer ce p'tit bonheur qui s'offre à Nous...
Tout ce que j'ai entre les mains...Toutes ces bombes dont il me suffirait d'allumer la mèche, sans mentir, sans rien inventer et qui dévasteraient plus d'une vie. Dont celles d'une famille que j'aime de tout mon cœur et ça, je m'y refuse. Jamais, c'est exclu, je ne m'abaisserai jamais à son niveau.
Et pourtant, dans les faits...Je pourrais. Je pourrais la détruire elle, qui n'a de cesse que de me mettre plus bas que terre. De jouer avec mes faiblesses, mes secrets les plus intimes, mes hontes les plus inavouées, toute ces choses que j'ai décidé un jour de mettre entre ses mains, qui n'appartiennent qu'à moi et qu'aujourd'hui elle retourne contre moi, hors contexte, à sa sauce et sans aucun scrupule. "Comment pourrais-je te faire confiance si toi, tu m'accordes pas la tienne". Belle erreur d'y a avoir cru. Avec le recul, la pire de toutes et pourtant Dieu sait que j'en ai déjà un bon nombre à mon actif.
Trois ans -ou devrais-je dire huit, si l'on reprend les choses au point de départ- ne lui auront pas suffit. A croire que son bien-être dépend, avec ou sans moi sentimentalement à ses côtés, de mon achèvement. A croire que la perspective de me voir me relever, m'apaiser, me reconstruire sans elle ne lui est pas supportable. Et pourtant. La vérité, même si elle fait mal, c'est que sans elle, je (re)vis.
D'ailleurs, "on survit à tout" et il en va du respect de moi-même de lui survivre à elle, à sa folie qui lui est propre ainsi qu'à sa perfidie, ses attaques, ses menaces, ses accusations mensongères, ses mesquineries, son mépris...Bref, à ses innombrables conflits intérieurs qu'elle n'a jamais cessé d'attribuer à Autrui et en particulier à celle qui partageait sa vie. Moi.
Et cette rivalité, cette jalousie qu'elle n'a jamais eu de cesse de mettre entre nous. A croire que je n'avais pas le droit d'avoir tout ce qu'elle n'a jamais eu la chance de connaitre: des parents présents, qui m'aiment et que j'aime de tout mon cœur, qui sont ma force et ma fierté. Avoir fait des études et en recommencer d'autres à 28 ans. Avoir certes peu d'amis, mais des amis loyaux et authentiques.
Peut-être aurais-je du lui demander pardon de ne pas être née sous la même étoile?
Mes instants de bonheur ne lui ont jamais procuré aucune joie. J'aurais du ouvrir les yeux à ce moment-là. Aujourd'hui, je ne sais même plus à qui j'en veux le plus. A elle, pour sa méchanceté sans limite ou à moi, de ne m'être jamais accordé ce respect auquel j'avais droit. Quel temps perdu...
Ce 12 juin, date qu'elle a sacralisée, n'est pas arrivé par hasard, même si je n'accuse personne. Et pourtant, je me souviendrai toujours de "l’élément déclencheur". Ces phrases assassines, la violence de M. (son frère), la vue de ce verre brisé à terre et de mon chat qui, a tout moment aurait pu se blesser, le voir s'en sortir aussi facilement malgré les trahisons envers "sa sœur qu'il aime tant" et dont il m'a rendue complice à mon insu, malgré son omniprésence physique, morale, malgré sa langue dans ma bouche, malgré bien des choses que personne ne l'a jamais empêché de faire.
Pourtant, quand j'écoute "cette petite voix dans mon cœur", je dois bien reconnaître que j'ai toujours su que cette relation était vouée à l'échec. J'ai toujours eu conscience de qui était V., de ses forces (utilisées la plupart du temps à mauvais hessien) et de ses faiblesses, faiblesses qu'elle ne s'avouera jamais vraiment...Même si pourtant, de rares fois, elle en a eu conscience.
Je me souviens d'une fois où, comme à l'habitude, cela faisait des jours qu'elle ruminait de mauvaises pensées, des pensées qui viraient presque vers la paranoïa ou, tout du moins, vers une certaine forme de syndrome de persécution, tant elle était persuadée que je pensais, disais ou faisais des choses contre elle, dans le but de lui nuire. Je ne m'étais encore jamais sentie aussi impuissante face à ses paroles tellement virulentes, tellement injustes, à ses accusations, à ce regard si noir qu'elle me lançait, qui me tuait, et dans lequel je pouvais y lire tout le contraire de l'Amour, que j'ai tout simplement craqué. Je me suis enfermée dans la salle de bain, accroupie contre la baignoire j'ai pleuré, pleuré, pleuré, toutes ces larmes que je contenais en moi depuis si longtemps, je n'ai plus su les retenir. J'étais à terre, dans tous les sens du terme.
Elle est entrée dans la salle de bain quelques instants plus tard, j'ai sursauté. Elle s'est assise à côté de moi, m'a prise dans ses bras et m'a dit qu'elle ne pouvait plus continuer à me faire vivre ça...J'ai craqué trois fois plus et j'ai pleuré, pleuré, pleuré...ce poids s'envolait, et en même temps, je savais qu'il reviendrait très vite me clouer les ailes d'avantage...Pourtant, sur le moment, j'y ai cru. Enfin, avec le recul, je pense que j'ai surtout voulu y croire.
Des exemples tels que celui-ci, j'en ai des tas, je pense que je pourrais écrire une thèse à ce sujet. Mais à quoi bon? Je sais ce qu'il y a à savoir et ce n'est pas ça qui me pèse.
Ce qui me pèse, ce sont tout ces mensonges, toute cette mesquineries et depuis peu, toutes ces menaces physiques, morales qui en découlent. Passer des semaines, des mois à héberger ce frangin irresponsable, irrespectueux, menteur et manipulateur, l'aider, aider cette "Jolie-Maman" qui a sans doute tout appris à sa fille en matière de manipulation, aider mon "âme-sœur" tellement désespérée face aux situations des membres de sa famille. Et du jour au lendemain, n'être plus rien. Ou plutôt, devenir aux yeux de ces gens, l'ennemi public numéro 1.
Quand on dit que le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre, c'est vrai. Sur six, la seule fleur qui a su éclore ailleurs, c'est L.H. La seule qui a compris qu'en restant entourée de ces "gens-là", rien de bon ne lui arriverait jamais. La seule qui, aujourd'hui, peut être fière du chemin qu'elle a parcouru, fière de ses trois merveilleux enfants, de son p'tit mari en or et de ce p'tit chien dans les yeux duquel on peut y voir toute la reconnaissance de faire partie de cette petite famille.
Au fond de moi, j'ai toujours su qu'elle avait eu raison de tout plaquer et de tourner le dos à cette famille dont les membres se tirent inlassablement les uns et les autres vers le bas. D'ailleurs, contrairement à V., elle ne m'a jamais intimidée. Néanmoins, elle m'a toujours inspiré un profond respect. Et j'ai toujours su qu'il fallait que je fuis et que je tourne cette page, ou plutôt ce roman qui n'aura eu pour unique et seul effet qu'une destruction physiquement et morale lente, insidieuse mais pourtant belle et bien réelle.
"Tu es bien trop sûre de toi"
"Tu n'es qu'une menteuse, je sais très bien ce que tu penses et ce que tu racontes aux autres"
"Tu ne trouves pas belle, mais à moi tu me plais, ça devrait compter pour 100%"
"Tu as un problème neurologique tu sais, tu oublies tout ce que je te dis"
"Vas-y, prends un cutter et ouvre-toi les veines comme ce 12 juin 2013"
"J'avais mon doigt dans ton bras, tu m'as traumatisée à vie"
"Tu n'es qu'une folle, tout le monde me le dit"
"Regarde tous les kilos que j'ai perdu à cause du mal que tu me fais"
"Tu ne mérites pas mon amour, pourtant je serai toujours là"
"Tu ne te rends pas compte de tout ce que j'ai accepté, de tout ce que j'ai fait pour toi"
"Je ne te crois pas. Mais je ne crois pas M. (mon frère) non plus. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je sais comment tu es et ce dont tu es capable."
"Tu as essayé de tuer Horus. - Tu l'as tué"
"Tu veux que je lui dise, moi, à ta mère, tout ce que tu m'as dit? Dommage qu'il soit mort, tu pourrais t'en prendre une de 30cm".
"Tu m'as promis qu'on serait heureuses et on ne l'est pas. C'est ta faute, je n'aurais jamais du te croire."
"D'ailleurs, je te le dis dans les yeux, je n'ai pas confiance en toi. Mais au moins, je l'assume"
"Tu es abîmée, physiquement, psychologiquement"
"Peut-être qu'un jour, si tu me le prouves suffisamment, je te dirai que je t'aime"
"Tu ne m'as jamais aimée, tu me dégoûtes, tu n'es qu'une mythomane, une manipulatrice, une schyzo, une folle"
"Je sais tout sur toi, j'ai des preuves, tu feras moins ta grande très prochainement"
Et j'en passe...Le pire, je crois, restera le jour où elle m'a craché dessus. Le sentiment que cela procure me reste encore indescriptible.
Toujours les mêmes schémas, toujours les mêmes histoires qui se répètent, inlassablement, ne modifiant que leurs acteurs.
Aujourd'hui, c'est à mon tour. Parfois je me dis que tout ça ne finira jamais, que j'y donne du crédit ou non. La riposte, l'ignorance, l'indifférence, rien ne fonctionne. Parfois je me dis que me libérer physiquement de V., c'est m'être enfermée dans une prison dorée dont elle a toujours les clefs malgré que j'en change la serrure. Quoique je fasse (ou pas), quoique je dise (ou pas), elle continuer à essayer de maintenir cette emprise qu'elle avait sur moi. Elle refuse de comprendre que je ne serai plus sa victime et qu'elle, elle ne sera jamais la mienne.
La vérité, si je me l'avoue, c'est que cela fait des mois, pour ne pas dire des années que je ne l'aime plus. L'ai-je seulement aimée un jour ou ai-je voulu la sauver, parce que ses meurtrissures se rapprochent des miennes, parce que je n'ai pas le courage d'affronter mes propres démons alors j'ai choisis délibérément (ou non) d'affronter les siens.
Aujourd'hui, plus que de le savoir, j'en ai conscience. Je comprends "pourquoi", je comprends "comment" et j'entrevois cette vie et cet avenir qui me tendent les bras et vers lesquels je n'ai qu'un pas à faire.
Je veux le faire et je le ferai. D'ailleurs, je pense qu'en fin de compte, la seule détentrice de la clé de cette cage dans laquelle je me suis laissée enfermée, c'est moi. D'ailleurs...je crois que la cage est ouverte et qu'il ne me reste plus qu'à m'envoler.
Et m'envoler, c'est précisément ce que je veux.
M'envoler près d'Elle, savourer ce petit bonheur tout simple qu'elle m'offre à chacune de mes visites.
Apprécier son sourire, son rire, ses beaux yeux qui me regardent et dans lesquels je me sens belle.
Apprécier sa main dans la mienne, et cette envie de ne jamais la lâcher.
Essayer de me frayer une petite place dans sa vie, déjà bien remplie, sans abîmer quoique ce soit.
Lui offrir une place dans la mienne.
Oser lui dire que j'ai peur, peur de plein de choses mais que quand je lui dis que je l'aime, je mesure parfaitement le poids de mes mots, que je ne les galvaude pas.
Oser lui faire part de ces peurs.
Oser lui dire qu'à ses côtés je me sens heureuse.
Oser lui dire qu'elle est celle que j'attendais.
Oser lui parler de cet avenir pas si lointain et surtout oser lui dire que j'aimerais qu'elle y ait sa place.
L'aimer, la protéger, prendre soin d'elle.
Lui dire qu'à ses côtés, j'ai envie d'avancer, lui dire que le meilleur reste à venir.
Accepter de laisser mon cœur s'ouvrir à ce p'tit bonhomme au sourire capon et aux yeux rieurs.
Ne plus avoir peur de m'attacher à lui.
Juste, vivre, aimer et savourer ce p'tit bonheur qui s'offre à Nous...